
Sur
l'acropole de la Résistance s'est élevé le Temple
de la Liberté
Nul n'ignorera le calvaire de ses enfants Martyrs
Retire-toi ! Ô mer de l'oubli qui viens battre les rives
où notre cur a trouvé refuge.
Déjà, dans la lumière de l'Espérance,
l'Arbre d'Amour a refleuri.
Le temps de l'Hommage et de la Reconnaissance est venu !
Dans l'airain nous graverons le nom de ceux qui sont tombés
qui jalonnèrent la voie de la délivrance.
Vous,
Martyrs de la Résistance,
Purs flambeaux de l'humanité,
Fiers visages de notre France
et gage de sa liberté,
Vous avez marché à la mort,
Les yeux ouverts, sourds aux dangers,
Comme la barque sort du port
S'élance vers les naufragés...
Notre chant de reconnaissance
Vous rejoint dans l'Éternité.
Albert
MANOUVRIER
Brigadier-chef FFI
L'historique
du monument
1945-1955
Au
lendemain de la 2e guerre mondiale, les mouvements
de Résistance ont demandé à la Ville de Reims qu'un monument
soit érigé derrière la sous-préfecture,
place Anatole France rebaptisée dès 1945
place des Martyrs de la Résistance et
où des fleurs étaient déposées à
l'occasion de chaque manifestation patriotique.

En
1945, le conseil
municipal issu des élections provisoires et
le maire, Michel SICRE, ancien
président du Comité départemental de libération
nationale (CDLN) constitué à la Libération, ont décidé
à la demande des mouvements de Résistance de faire ériger sur la place des
Martyrs de la Résistance, un
" Monument à la gloire des
patriotes résistants morts pour la France au cours des années
1940-1945 ". Une
souscription publique a
été lancée
qui a permis de récolter un peu plus d'un million
de francs. Un Comité pour
l'érection d'un monument
aux martyrs de la Résistance et des sous-commissions
spécialisées ont
été constitués. Un concours
a été organisé, mais un premier
projet présenté
par l'architecte SEYDIER
a été refusé par le
Comité central des monuments commémoratifs siégeant
à Paris,
parce que l'emplacement choisi se
trouvait à proximité du
chevet de la cathédrale, dans un périmètre
où l'érection de tout nouveau monument était
interdite.
Le
16 mai 1947,
étaient publiées dans le Recueil
des actes administratifs, la composition de la Commission
départementale des monuments commémoratifs,
mise en place par le préfet GRIMAUD
dans la Marne, conformément au décret
du 16 janvier 1947 réglementant les monuments
commémoratifs, ainsi que les modalités
d'application de ce décret : tout projet
d'érection comportant une partie
sculpturale quelconque et d'un coût supérieur
à 500 000 francs devait être préalablement
approuvé par décret.
En
août 1947,
le conseil municipal, en même temps qu'il décidait
de mettre à exécution la proposition formulée dès août 1945 par Gustave LAURENT
« d'apposer des plaques
sur les maisons habitées par les patriotes au moment de leur
arrestation et qui sont morts pour la France », a
confié au sculpteur parisien GAUMONT
un second projet de monument en
colonne qui devait être érigé
sur le terre-plein du cours Jean-Baptiste Langlet,
côté palais de Justice. Mais ce projet a été à
son tour rejeté parce
que son emplacement se trouvait également sur un site
classé situé dans la perspective de la tour Nord de la cathédrale.
En
septembre 1948,
la Commission des monuments et des sites du Comité d'études
et d'aménagement de la région de Reims, ayant reçu
la mission de choisir un emplacement, a proposé le site de l'ancien
kiosque à musique des Hautes-Promenades qui avait été désaffecté
en raison de sa mauvaise acoustique et aménagé
en cuvette. Ce site permettait d'y implanter un monument
sans faire obstacle à la perspective des Promenades :
« Cet
emplacement suffisamment éloigné du Monument aux morts
de la Ville de Reims pour ne pas créer de confusion [la commission avait rejeté le site du monument aux morts
afin de ne pas confondre les victimes de la Première Guerre
mondiale et les Résistants de 1940-1944], mais
suffisamment rapproché cependant pour permettre des cérémonies
communes offrirait divers avantages.
Assez écarté des voies de circulation,
placé au milieu des frondaisons, il offre l'ambiance de recueillement
qui convient. Il permet, par l'ampleur de ses accès, la participation
aux cérémonies d'un public assez considérable. »
En
mars 1949, une Association pour
l'érection du monument aux martyrs de la Résistance de la Ville de Reims a été
constituée sous le régime de la loi de 1901. Le Bureau de son Comité directeur
était présidé
par le maire, Albert RÉVILLE,
ancien déporté-otage à Neuengamme, entouré
de Robert LANGLET, Geneviève DÉTRÉ et Maurice OGNOIS,
vice-présidents.
En
septembre 1949,
l'emplacement du kiosque à musique
des Hautes Promenades a été définitivement
retenu et un troisième projet a été
présenté par l'architecte
rémois Louis SOLLIER,
qui avait reconstruit le théâtre municipal avec François
MAILLE après la première guerre mondiale.
Ce projet, qui prévvoyait d'ériger une dalle sur
quatre colonnes, a été rejeté par le Comité
central des monuments commémoratifs qui considérait que son architecture moderne et nue ne cadrait pas avec l'image de Reims, ville
d'art à la statuaire très riche.
En
1950, Louis
SOLLIER modifia
son projet initial et proposa un quatrième projet qui prévoyait une dalle moins puissante
soutenue par des colonnes plus légères,
encadrée par quatre statues.
Mais, à la suite d'une simulation effectuée à l'aide d'une bâche tendue sur un
bâtis de bois qui faisait apparaître que la perspective
du Monument aux morts serait partiellement coupée, ce
quatrième projet fut à son tour rejeté.
En
1951, Louis SOLLIER présenta un nouveau projet, le cinquième, qui supprimait
les colonnes pour dégager la perspective du Monument
aux morts, et se limitait à une dalle
massive posée à même le sol, comme à Compiègne, mais qui conservait les quatre statues allégoriques représentant le Renouveau,
le Courage, la Liberté et
la Culture, d'une hauteur de 4 mètres
50. La réalisation de ce projet devait être confiée au sculpteur parisien DIDERON, mais son coût ayant été jugé
trop élevé, l'architecte proposa d'abandonner les quatre statues,
et de les remplacer par une seule statue de 5 mètres 20 placée au centre de l'excavation circulaire de l'ancien
Kiosque à musique, symbolisant la Résistance.

Les
projets successivement rejetés en 1950 et 1951

Le projet finalement adopté en 1952
(Archives municipales et communautaires de la Ville de Reims
165 W 53 et 202 W 16)
Finalement
on est revenu au projet de dalle posée
au sol, au centre d'une excavation rectangulaire, mais
sans aucune statue, ce qui a permis à la fois de réaliser
une économie sur le coût
total du monument et de lever les réticences du Conseil supérieur des monuments
commémoratifs.
En
novembre 1951, le devis estimatif et approximatif dressé par l'architecte Louis
SOLLIER s'élevait à 15
millions de francs.
En
février 1952,
à l'issue de leur assemblée générale,
les membres de Ceux de la Résistance (CDLR) qui depuis la Libération rendaient traditionnellement hommage aux morts de la Résistance, place des
Martyrs de la Résistance, sont venus se recueillir pour la
première fois sur les Hautes Promenades.
Le
13 mars 1952,
le Conseil supérieur des monuments
commémoratifs a enfin donné officiellement un avis favorable au
projet remanié de l'architecte Louis SOLLIER,
à condition qu'on n'y ajoute pas de sculptures par la suite. La Ville de Reims a entrepris de lancer les travaux de démolition du kiosque à musique.

La
démolition du kiosque à musique
En
mai 1952, les responsables des mouvements Ceux de la résistance (CDLR) et de Libération-Nord ont manifesté
leur mécontentement devant la lenteur
apportée à l'érection du monument en installant une dalle provisoire et
un mât sur
l'emplacement en attente, que la Ville de Reims avait fait aménager
sur les Hautes Promenades et où une première commémoration a été organisée le 8 mai 1952.

Des
membres de CDLR et de Libération-Nord observent une minute
de silence devant la dalle provisoire qu'ils viennent de déposer
à l'emplacement destiné à recevoir le monument (à gauche)
La commémoration du 8 mai 1952 (à droite)
Le 19 juillet 1952, le président du conseil, Antoine
PINAY, a signé le décret approuvant le projet d'érection du monument.
La publication de ce décret a été immédiatement suivie
de l'ouverture des soumissions pour la construction du gros uvre,
qui devait être terminé pour le
11 novembre 1952.
Les travaux de démolition du Kiosque à musique, de terrassement
et de maçonnerie ont été réalisés
par l'entreprise rémoise LEVISTRE.

Les revêtements de granit du monument central et des dalles latérales, ainsi que les dallages, les marches et les rampants des escaliers ont été fournis par la société coopérative L'AVENIR de Louvigné-du-Désert en Ille-et-Vilaine.
L'entreprise
rémoise PÉCHENARD
Père et Fils, sculpteurs-marbriers, a été
associée à la pose
du monument, et a
assuré les travaux de gravure de l'inscription « À
la Résistance » et des noms inscrits sur les dalles latérales.
Le coût du monument a été
d'environ 13,5 millions de francs,
dont le financement a été assuré pour l'essentiel par la Ville
de Reims qui a versé un peu plus de 10 millions
de francs.
Le solde étant
couvert par la souscription publique et par les dons des associations de résistants et de déportés, ainsi que des
mouvements associés, gérants du journal L'Union issu de la Résistance :
- Ceux
de la Résistance (CDLR)
- Front
national de lutte pour l'indépendance de la France
- Ceux
de la Libération (CDLL)
- Parti
communiste français (PC )
- Parti
socialiste (SFIO)
- Mouvement
républicain populaire (MRP)
- Alliance
républicaine de la Marne
- Confédération
générale du travail (CGT)
- Confédération
française des travailleurs chrétiens (CFTC)
- Union
française des associations d'anciens combattants et victimes
de guerre (UFAC)
- Union
des femmes françaises (UFF)
Le
29 août 1954, 10e anniversaire de la libération
de Reims, le monument était achevé.

L'inauguration du monument le 8 mai 1955
L'inauguration
du Monument aux martyrs de la résistance le
8 mai 1955 à 11 heures a été précédée
à 10 heures 30 par celle d'une plaque 17, boulevard Lundy, rappelant la présence à Reims en
1945, du général
EISENHOWER, commandant en chef du corps expéditionnaire
allié en Europe.
Le choix de la date du 8 mai 1955 correspondait au 10e anniversaire
de la victoire alliée, associé à la fête de
Jeanne d'Arc. C'est pourquoi la cérémonie d'inauguration proprement dite a débuté près de la cathédrale devant la statue de Jeanne d'Arc.

Devant
la statue de Jeanne d'Arc
Figure patriotique emblématique, cultivée entre les deux guerres par les ligues d’extrême droite, célébrée par le régime de Vichy sous l’Occupation, Jeanne d'Arc a été invoquée à la Libération comme facteur de réconciliation et d’unité nationale, rassemblant les anciens combattants de 14-18 et de 39-45, les anciens résistants-déportés gaullistes, communistes, socialistes, démocrates-chrétiens, et ceux que les historiens appellent aujourd’hui les vichysto-résistants.
Le lendemain 9 mai, dans son éditorial, L’Union, journal issu de la Résistance, dont le conseil de gérance était à l'époque codirigé par des représentants de toutes ces sensibilités, a exprimé avec lyrisme ce consensus accepté et partagé au moins en apparence. Les gouvernements de Troisième force qui dirigeaient la France depuis 1947 avaient rejeté dans l'opposition gaullistes et communistes qui avaient constitué les principales forces de la Résistance. Dans le même temps, d'autres clivages s'étaient installés résultant de la guerre froide et des secousses de la décolonisation.
« L'étendard
de la liberté est le même depuis des siècles.
C'est celui fièrement brandi le jour
du sacre, par Jeanne la Lorraine.
C'est celui qui rallia après le drame
de 1940 les glorieux combattants de la clandestinité, fils
courageux et magnifiques de ceux de 14-18, et, comme eux, hélas,
cruellement éprouvés dans la rude course à
la victoire.
Hier, par une splendide matinée de mai,
Reims les a confondus, tous, l'héroïne de Domremy,
les Poilus de la Grande Guerre et ceux de 39-45, dans un même
et solennel hommage.
Mais Reims, la cité martyre et sans cesse
renaissante, Reims, où tant de fois s'est faite l'Histoire,
n'a pas oublié les plus jeunes de ses fils sacrifiés.
À ceux-là, ceux des maquis que l'on fusilla, et
ceux des camps de concentration, torturés, massacrés
et brûlés, une foule énorme a accordé
hier matin, une pensée profondément émue.
Leur sacrifice date de dix ans ; à
peine plus. C'est leur sang qui nourrit la victoire dont la fleur
jaillit le 8 mai 1945 [sic] dans une salle de la « petite
école rouge », le Collège moderne et
technique de Reims, où l'ennemi signait l'acte de défaite
dans Reims, la cité martyre et sans cesse renaissante »
À noter que le journaliste de L'Union situait la signature de la capitulation allemande à Reims le 8 mai et non pas le 7 mai, tant il est vrai que la date du 7 mai a été, dès 1945, évacuée de la mémoire nationale au profit exclusif du 8 mai, date de la signature à Berlin du texte définitif de la capitulation allemande, et date choisie par les Alliés pour commémorer la victoire alliée en Europe, du moins pour ce qui concerne les alliés occidentaux, puisque les alliés soviétiques, aujourd’hui les Russes, commémorent cette victoire le 9 mai. En effet, la cérémonie de la signature à Berlin avait débuté un peu avant minuit le 8 mai et s’était achevée à l’aube du 9 mai, date choisie par STALINE pour annoncer officiellement la victoire à la radio soviétique.
La cérémonie d'inauguration proprement dite sur les Hautes Promenades devenues aujourd'hui les Promenades Jean-Louis Schneiter, était présidée par le général GANEVAL,
ancien déporté à Buchenwald, directeur du cabinet
militaire et représentant du président de la République, René COTY, entouré
de nombreuses personnalités : Pierre
SCHNEITER, président de
l'Assemblée nationale, René
BRIDE, maire de Reims, le préfet CHAUSSADE, Roger
JARDELLE, ancien maire, président
du Comité d'érection du monument,
ancien déporté à Neuengamme, les représentants
des ambassades des pays alliés (États-Unis,
Union soviétique, Royaume-Uni), les présidents
et membres des mouvements de Résistance,
des organisations de déportés et des groupements d'anciens combattants. Les familles des disparus étaient regroupés à l'arrière du monument.

Le général GANEVAL entouré de deux anciens déportés René GUICHARD, déporté à Mauthausen,
et Jean-Jacques GOGUEL, déporté à Neuengamme, a lu le message du président de la République René Coty. Au pied de la tribune était exposée une urne contenant des cendres recueillies dans les
fours crématoires des camps de concentration de Mauthausen, Flossenbürg, Bergen-Belsen et Neuengamme, que le général GANEVAL a déposée dans une niche aménagée à l'avant du monument. Cette niche a été refermée par une grille en forme de barbelés réalisée par les élèves du collège technique devenu après
la guerre le lycée Roosevelt.
En-dessous de cette niche est gravée dans la pierre l'inscription : « ICI LEURS CENDRES REPOSENT »
Sur
cette urne de bronze surmontée
d'une flamme sculptée, ont été gravées par Lucien VELLY, ancien déporté
au camp de Buchenwald, une Croix de Lorraine enlacée avec le V de la Victoire, symbole de la Résistance, avec l'inscription : « CENDRES DE DÉPORTÉS RECUEILLIES
DANS LES CAMPS DE CONCENTRATION NAZIS -
8 MAI 1955 »

Cette urne avait été remise
solennellement le 7 mai 1955, à une délégation de déportés
rémois,
en l'Hôtel de Ville de Saint-Mandé,
au cours d'une cérémonie présidée par Gaston PALEWSKI, ministre délégué
à la présidence du Conseil et ancien directeur du cabinet
du général DE GAULLE,
à l'issue du congrès du mouvement Résistance.
Irène de LIPKOWSKI, présidente de l'Association
nationale des familles de résistants et otages morts pour la
France (ANFROMF) a remis un certificat
d'authenticité dessiné
par les élèves de l'École des Beaux-Arts de Reims à la délégation
rémoise qui était composée de René
MENU, représentant du Comité d'érection,
de Mme DELTOUR du COSOR, de MM.
DÉSIRONT et CHEVASSUT de l'UNADIF, de Mmes
NAUTRÉ et LOISEAU de la FNDIRP.

Discours du maire de Reims René Bride (à gauche)
et de Roger Jardelle (à droite), ancien maire de Reims et
président du Comité d'érection du monument le 8 mai 1955
« Je
vous confie solennellement ce monument.
Réunissez-vous souvent autour de lui et qu'il
sache inspirer la reconnaissance fidèle due à nos
martyrs. »
René
BRIDE
Nous
devons avoir une seule pensée tendue vers ceux dont les
noms sont gravés sur ces pierres et vers tous ceux, connus
ou anonymes, qui, de leur vie, nous ont donné l'indépendance.
C'est au culte de nos morts que cette cérémonie
est vouée et particulièrement à tous ceux
qui sous le signe de la Résistance,
ont donné leur vie pour que la France soit sauvée
du déshonneur
et de la défaite.
Il convient de souligner l'héroïsme
de tous ceux qui ne sont présents ici que parce que nous
restons fidèles à leur mémoire.
Ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes
et en élevant ce monument
à leur gloire, nous avons voulu grouper en un seul faisceau
de reconnaissance tout ce qui vibre en nos coeurs,
tout ce que chacun ressent avec ferveur.
Roger
JARDELLE
Caractéristiques du monument

Érigé sur les Hautes Promenades, dans la perspective du Monument aux morts, le Monument aux martyrs
de la Résistance et de la Déportation a
été nauguré en 1955.
Il est constitué d'ue énorme
bloc en granit de Bretagne de 9 mètres sur 6,50
mètres,qui porte une seule inscription en lettres de bronze d'un mètre :
« À
la Résistance »
De chaque côté du monument central, les noms des Rémois
victimes de la répression nazie sont inscrits sur deux dalles
latérales, disposées sur des talus engazonnés.
En
2005, à l'occasion du 60e
anniversaire de la capitulation de l'Allemagne nazie
et de la victoire alliée en Europe, le monument a éré
ravalé.
La dalle située à droite du bloc central du monument
Sous l’inscription « Ils ont combattu, ils ont souffert, ils sont morts pour le même idéal » sont gravés 174 noms dont 6 noms de femmes :
- 45 résistants fusillés, exécutés, massacrés, morts sous la torture ou tués au combat ;
- 129 résistants décédés dans les camps d’extermination, dans les prisons allemandes, dans les camps de déportation et leurs Kommandos, dans les camps-mouroirs, lors de l’évacuation des camps et des « Marches de la mort », ou qui sont morts au cours ou au lendemain de leur rapatriement en France des suites de leur déportation.

« Ils ont combattu, ils sont mort, ils ont souffert pour le même idéal »
« ALLIN
JEAN - ANCHET JEAN - ANNEQUIN ROGER - ARNOLD PHILIPPE - AUBERT BERTHE NEE PETIT - BARBIER PIERRE - BEAUBRAS JEAN - BELHARTZ JEAN -
BERLAND ROBERT - BERTHET JOSEPH - BERTHOLDI JOSEPH - BERTIN RAYMOND -
BETTINGER LUCIEN - BLONDEAU ANDRE - BLONDEAU LUCIEN - BLONDIN
AIME - BOCQUET ANTOINE - BOISSON CHARLES - BOUARD ANDRE -
BOUQUETJEAN-LOUIS - BOUSQUET CLEMENT - BREBANT JULES -
BRIATTE HENRI - BURGOD CLAUDIUS - BURIOT PIERRE - CAMPION PAUL - CHANTRENNE
ROBERT - CHARBONNEAUX JEAN - CHARLOT EDOUARD - CHARLOT RENE - CHATTON MARCEL - CHAUVET ROGER - CHEVAL MARCEL - CHEVALLIER JOSEPH -
CHIRAT JEAN - COLLIN JEAN-PAUL - COMPAGNE PAUL - COUTIER JEAN - COUVRY
CHARLES - CRÉPIN ANDRE - CUSSIGH ROBERT - DAIGLE PIERRE - DARDENNE GEORGES - DEGRELLE PAUL - DEHU GILBERT - DEHUREAUX
PAUL - DELAISSE MAURICE - DELOISON HENRI - DEMAISON BERTRAND - DESEUSTE
GILBERT - DESIRONT JEAN-JACQAUES - DETRE JACQUES - DEVILLERS RENE - DOCQ JEAN-MARIE - DOMPMARTIN GEORGES - DROIT
CLAUDE - DROIT JEAN - DUFRENE PIERRE - DURET JEAN - DUTERQUE
ROBERT - ELDAROFF-PENETIER YVAN - ESTEVA JEAN - FAIVRE
MARCEL - FLORION PIERRE - FONTAINE PAUL - FORBOTEAUX EDMOND - FRITSCH
MAURICE - GANDON ARMANDE - GAUTHIER FELIX - GAUTHIER MARCEL -
GENTIL Pierre - GILLET MAURICE - GISSELBRECHT FLORENT - GLORIEUX
MARCEAU - GLORIEUX MAURICE - GODBERT MARCEL - GORET LOUIS - GOUSSIEZ
RENE - GRANDREMY PIERRE - GRILL JEAN (FRERE ARBAUD) - GROS MARCEL - GUERARD ROGER - GUIDÉ ALFRED -
GUILLAUME ANDRE - GUILLE ROGER - GUILLEN ROBERT - GUYOT RAYMOND -
HABRAN LEON - HANGARD RAYMOND - HENRIET BERNARD - HUE JEAN -
HUON JULES - HUON RENE - JAZERON ANDRE - JAZERON MARCEL -
JEGER ROBERT - KERGER ROGER - LACROIX JEAN - LAMBERT FERNAND - LANGERAERT
PAUL - LANGLOIS GEORGES - LARGER RENE - LARGER ROGER - LARGET
MARCEL - LATARCHE MICHEL - LEBEAUX ANDRE - LEGROS PIERRE -
LELAURAIN GASTON - LELONG GEORGES - LELONG JACQUES - LEMIRE LUCIEN -
LE ROLLAND THEOPHILE - LOISEAU MARCELLE - LOUIS MARCEL - MANCEAU
RENE - MANDON ROGER - MARCHAL Robert - MARCHEPOIL MARC - MARTIN
ANDRE - MARTIN JEAN - MARTIN ROGER - MARY JEAN - MATHIEU RAOUL -
MATTERN ALBERT - MAYEUR LEON - MIDOL HENRI - MIEL RAYMOND -
MONAUX GEORGES - MONDET FERNANDE NEE DIETRICH - MONIN CHARLES -
MONIN GABRIEL - MOREL HENRI - MORTEAU MARCEL - MOULS RENE -
MOURLANE JEAN - MULLER HENRI - DE NONANCOURT MAURICE - OGNOIS MARIE-THERESE NEE THIRION - PETITFRERE HOCHE - PETITFRERE
MARCEAU - PHILIPPE JEAN - PICARD ANDRE - POTELAIN EDMOND - POUPART
RAYMOND - QUENTIN EDOUARD - REILLON FELIX - REINERT
ANDRE - REMY PIERRE - ROMAGNY CHARLES - ROUAS MAURICE -
ROUSSEL MAURICE - ROY HENRI - SCHLEISS PAUL - SCHNEITER ANDRE -
SCHROBILTGEN ANDRE - SEVRAIN SERGE - SEYDOUX ROLAND - SOYEUX
ROLAND - STASSE JEANNE NEE CURY - SUBTIL PIERRE - TASSERIT
CHARLES - TAYMOND PIERRE - TESTE RENE - THIENOT GUY -
THOMAS MAXIMILIEN - TOURTE HENRI - TUAL JEAN - VALENTIN ANDRE -
VANFLETEN JULES - VÉZINAUD MAURICE - VRIET CHARLES - XIMA
GEORGES - ZIMMERMANN ANDRE - FAIVRE ROGER » |

Identification des résistants
Dossier à télécharger au format PDF
Sur la dalle située à
gauche du monument
Sous l’intitulé « Victimes civiles de la Répression nazie », sont gravées 61 inscriptions qui honorent la mémoire de 109 victimes, dont 99 victimes de la Shoah :
- 31 hommes,
- 40 femmes
- et 28 enfants

« Victimes civiles de la répression nazie »
« ADLER
ISAAC - BALTER JACQUES - BELVA MARIE NEE LEVIN - VVE BUCHOLTZ
ET SES QUATRE ENFANTS - VVE BRUNORO EUGENIE NEE
LEVY - M. ET MME CAHEN FERNAND - PAULINE ET DEBORAH CAVAILLON -
CHAUMONT LEONIA NEE ZONSZAJN - M. ET MME CRÉANGE
MAURICE - CREANGE RAPHAEL - CZARNESKI ROGER - DREYFUS
PAUL - DREYFUS MARTHE NEE WEILL - M. ET MME EISENMANN LEON -
FAIERMANN GEORGES - M. ET MME FRESCO ET LEURS DEUX FILLES - MME FRITSCH ET SES DEUX ENFANTS - GRYF BRANDEL NEE KOCHMANN -
GRYF HANNA - MME GRYF KREJNDLA NEE WIERNIK ET SES QUATRE ENFANTS - M. ET MME HECKER SIMON ET LEUR FILS - HERMAN BERNARD -
HOSANSKI NATHAN (RABBIN) - ISRAËL FANNY NEE DALTRO -
M. ET MME JACOB MARCEL ET LEUR FILLE - KACHLER RENE - KAHN
ADOLPHE - KISSIN MAX - KLOPSTEIN EMILE - KULMAN FREDERIC -
M. ET MME LAMPACHER PEPPY ET LEURS DEUX ENFANTS - M. ET MME LEVY
FRANCK - LEVY RACHEL - LEVY YVONNE - LOEB GERMAINE NEE DREYFUS
ET SA FILLE - MARX GASTON - M. ET MME METZGER PAUL ET LEURS DEUX ENFANTS - M. ET MME MOÏSE MARCEL - NETTER GASTON - M. ET MME PICARD-GEISMAR PAUL, FRANÇOISE ET JEAN-LOU - FAMILLE PRZEDBORZ -
SALOMON MICHEL - SAPSA BERTHE - M. ET MME SEGAL Jankel - SIMON
BERNARD - SIMON GEORGES - MME SIMON NEE WEIL - SUCHMANN MARIE NEE SEIFFERT - SUCHMANN SELMA - M. ET MME SVIATLY ELLIAS -
SZTEINER SARAH ET SES DEUX ENFANTS - TALMUD ISRAEL - WAIDA
RUFFIN - WEILL BERTHE NEE MERKLINGER - WEILL HENRIETTE - WEINER
LEA - M. ET MME WEYLER EDMOND ET LEURS QUATRE ENFANTS - M.
ET MME WORMS RENE - ZYNS CHARLES - ROSENBLUM ABRAHAM - GOLDSTEIN
GENTALAJA ET SES ENFANTS SIMON ET JACQUES » |

Identification des victimes civiles
Dossier à télécharger au format PDF

Un lieu de mémoire et de commémoration
Depuis
son inauguration, le Monument aux martyrs
de la Résistance et de la Déportation est
devenu un lieu de mémoire et de commémoration où,
chaque année, les Rémois viennent
se recueillir en particulier :
- le dernier week-end d'avril, Journée nationale du souvenir de la Déportation
- le
7-8 mai, commémoration de la capitulation de l'Allemagne nazie et la victoire alliée en Europe
- le 18 juin, commémmoration de l'Appel
du 18 juin 1940 du général
DE GAULLE
- fin août, commémoratiion de la libération de la Ville de Reims
- le 11 novembre, commémoration de l'Armistice de novembre 1918 qui, sous l'occupation allemande, a donné
lieu à des manifestations patriotiques de résistance

Commémoration du 8 mai 1970
Présentation des plaques de rue à la mémoire de résistants et déportés rémois
affectées à un nouveau lotissement construit dans le quartier Croix-Rouge
Pierre Schneiter (à gauche), ancien sous-préfet de Reims à la Libération,
frère d'André Schneiter, chef des FFI de l'arrondissement de Reims, exécuté par les Allemands
Jeanne Andrée Paté (à droite), déportée à Ravensbrück,
sœur d'Armande Gandon, résistante communiste morte en déportation

La Journée nationale du souvenir de la déportation célébrée à Reims par une veillée organisée devant le monument le samedi soir, était particulièrement émouvante en raison de la présence des derniers survivants des camps.

De gauche à droite, Raymond GOURLIN, déporté à Neuengamme, Louis CARRIÈRE déporté à Mauthausen,
Yvonne CHÂTELAIN et Jeanne-Andrée PATÉ, déportées à Rawensbrück
De 2010 à 2020, un déporté ou une déportée de répression était honorée ainsi qu'une victime civile. Leurs portaits étaient présentés au pied du monument et une courte biographie était lue prs des lyécens.


Des cérémonies du souvenir sont également organisées devant le Monument aux martyrs
de la Résistance à l'occasion des congrès organisés à Reims par les associations
de déportés et de résistants dont les délégations viennent fleurir
le monument et se recueillir avec
émotion devant l'urne contenant des cendres provenant des fours crématoires de plusieurs camps de concentration.

Le 13
octobre 2002, l'Amicale de Neuengamme réunie en congrès national à Reims
représentée par sa présidente déléguée Yvonne Cossu, et les Rémois Raymond Gourlin et Lucien Hirth, déportés
à Neuengamme, (à gauche),
le 2 octobre 2004, les Combattants volontaires de la Résistance à l'occasion de leur 49e congrès (au centre)
le 26 septembre 2005, l'Amicale de Ravensbrück représentée par sa présidente Marie-Jo Chombart de Lauwe et Yvonne Châtelain (à droite)
sont venus se recueillir devant le monument

Une nécropole au cœur de la ville
Un lieu de recueillement et de silence
difficile à préserver
Parce qu'il conserve des cendres de déportés morts dans les camps, un drapeau flotte en permanence au-dessus du monument aux martyrs de la Résistance et de la Déportation de Reims comme dans toutes les nécropoles nationales, appelant au silence et au recueillement.


Raymond Gourlin (1925-2017), président et porte-drapeau de l'UNADIF,
était très attaché à la veillée du souvenir de la Déportation organisée chaque année
ainsi qu'à la protection du monument et de son environnement En
1948,
l'implantation du Monument aux martyrs de la résistance sur le site de la Place du général
Leclerc, ancienne Place du Boulingrin,
avait été rejeté parce que « la
proximité des Halles centrales et l'utilisation de la place
comme marché de plein vent ne permettaient pas de conserver
à un mémorial édifié à cet endroit,
le caractère permanent de décence et de recueillement
qui lui convient ». La Commission des Monuments
et des Sites lui préféra l'emplacement des Hautes
Promenades qui offrait au contraire «
les conditions suffisantes de situation, d'ampleur et d'ambiance
recueillie qui conviennent à une telle réalisation ».
Dès
1952, alors que le Monument n'en était encore qu'à l'état
de projet, projet matérialisé
par une dalle provisoire, et qu'aucune
urne contenant des cendres de déportés n'y avait encore
été déposée, le
respect du site,
protégé par les grilles de clôture
de l'ancien kiosque à musique conservées, préoccupait
les associations d'anciens résistants et déportés,
parce que les Rémois avaient pris l'habitude de venir y promener
leurs chiens et de l'utiliser aussi comme terrain
de jeux pour les enfants.
Le
7 mai 1952, René BRIDE, maire de Reims, prenait
un arrêté
- qui considérait qu'il convenait « d'assurer
en permanence le respect des lieux du Souvenir en empêchant
notamment les jeux des enfants »,
- qui interdisait « aux propriétaires de chiens
non tenus en laisse de laisser ceux-ci divaguer »,
- et dont l'article
3 spécifiait : « Il est interdit, sous peine
de poursuites, de déplacer ou de souiller par toute inscription
les panneaux placés dans les Hautes Promenades de part et
d'autre de l'emplacement du Monument aux Martyrs de la Résistance
lesquels portent ces mots : SILENCE, ICI LIEU DU SOUVENIR »
Le 22 juillet 1953, René BRIDE prenait un second arrêté concernant le Monument aux morts et le Monument aux martyrs de la
Résistance, dont l'article 3 stipulait que « tout bruit, toute
musique, tous discours, cris ou chants qui seraient de nature à
troubler l'ordre public sont interdits dans les enceintes ou autour
des enceintes précitées ».
Le monument étant implanté au cœur des Hautes Premenades progressivement transformées en aire de stationnement pour les voitures, il est devenu de plus en plus difficile de préserver le site du tumulte de la ville.
En 1988, après la fermeture des Halles du Boulingrin, le marché a été déplacé sur le parking où se tenaient traditionnellement les foires de Noël et de Pâques, et les forains qui ne voulaient pas s'écarter du centre-ville se sont installés sur les Hautes Promenades.
En 2007, une grille de protection a été installée tout autour du monument ainsi qu'une signalétique rappelant le caractère particulier du monument :

« Ce mémorial rend hommage aux victimes civiles, résistants et déportés et raciaux.
En 1955, une urne contenannt des cendres rapportées des camps fut placée au pied du monument »
Mais cela n'a pas freiné l'emprise des manèges et des baraques enserrant le monument sur fond de musique techno et de fumigènes.
En 2009 et en 2010, malgé les protestations réitérées des associations de résistants-déportés qui ne manquaient pas de s'élever contre ce qu'ils considèraient à juste titre comme une profanation, la grille a été démontée par les forains qui ont installé une salle de jeux " Casino Baraka Brooklyn " surplombant la dalle qui honore la mémoire de 174 résistants fusillés, tués au combat, morts sous la torture,
ou décédés en déportation. La veillée du Souvenir de la Déportation a dû être déplacée au Square des victimes de la Gestapo.

À la fin des années 2010, la Ville de Reims a entrepris de réaménager entièrement les Hautes-Promenades devenues les Promenades Jean-Louis Schneiter.
[Maire de Reims de 2001 à 2008, Jean-Louis Schneiter était le fils de Pierre Schneiter, sous-préfet de Reims à la Libération, et neveu d'André Schneiter, chef des FFI de l''arrondissement de Reims exécuté par les Allemands le 29 août 1944 à Tournes dans les Ardennes].
Ce réaménagement, achevé en septembre 2019, a permis de libérer les Promenades des voitures en stationnement et des fêtes foraines, et de rassembler dans un même espace mémoriel :
- le monument aux martyrs de la Résistance et de la Déportation
- la stèle érigée en 1987 à la mémoire de Pierre BOUCHEZ, chef départemenatl des FFI de la Marne
- la stèle Rhin et Danube en hommage « Aux Combattants de la 1ère Armée Française 1944-1945 » initialement érigée en 2011 boulevard Maréchal de Lattre de Tassigny dans le quartier de l'Europe
- le monument dédié aux « Morts pour la France en opérations extérieures » (OPEX), inauguré le 30 août 2019, sur lequel sont gravés les noms des soldats décédés au cours d'opérations menées hors du territoire français depuis la Guerre d'Algérie.


Commémoration du 8 mai 2023
Marcel Weber (à gauche) et Vilfrid Maack (à droite), vétérans de la 1ère Armée française,
déposent une gerbe au pied de la stèle Rhin et Danube

Identification des militaires « Morts pour le France » depuis 1963
au cours d'opérations extérieures
Dossier à télécharger au format PDF
L’aménagement des Hautes promenade devait permettre de rendre enfin à ce lieu de mémoire et de recueillement, un environnement conforme aux intentions de départ des initiateurs du monument aux martyrs de la Résistance et de la Déportation.
Hélas dès l’inauguration et l’ouverture au public de ces Promenades réaménagées, on a pu constater que l’immense majorité des adultes et des enfants traversent l’espace ouvert, réservé au monument, dans la continuité des espaces de détente et de jeu, sans que rien ne leur indique qu’ils se trouvent dans un lieu de mémoire appelant à un minimum de retenue.
La signalétique installée en 2007 a disparu.
La grille de protection qui entourait entièrement et protégeait le monument a été démontée dans sa partie centrale parce qu’elle coupait la perspective du monument aux morts.
Il serait sans doute opportun d’installer une nouvelle signalétique rappelant que ce monument renferme des cendres de déportés morts dans les camps, sur lequel comme dans toutes les nécropoles doit flotter en permanence le drapeau national, appelant au silence et au recueillement.

Sources
- Archives départementales de la Marne, M 14266, 3 Z 690
- Archives municipales et communautaires de Reims, 165 W 53, 202 W .16, 10 S 71.
- Archives du Comité d’érection du monument conservées par la section rémoise de l’Union nationale des associations de déportés, internés et familles (UNADIF), remises en 2006 à Jean-Pierre et Jocelyne Husson par son président, Raymond Gourlin.
- Journal officiel de la République française, attributions de la mention « Mort en déportation ».
- Le Mémorial de la Déportation des Juifs de France, édité et publié par Beate et Serge Klarsfeld, Centre de documentation juive contemporaine de Paris, 1978.
- Jean-Pierre Husson, La Marne et les Marnais à l’épreuve de la 2e guerre mondiale, 2 tomes, Presses universitaires de Reims, 2e édition, 1998.
- Jocelyne Husson,
Reims Souviens-toi 1945-1985. Étude des plaques dédiées à la mémoire des victimes rémoises de la répression nazie, PAE réalisé avec les élèves de troisième du collège Saint Remi de Reims, L'Atelier Graphique, 1985 ;
La déportation des Juifs de la Marne 1942-1944, Presses universitaires de Reims, 2e édition, 2001.
- Le Livre-Mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de répression et dans certains cas par mesure de persécution 1940-1945, 4 tomes, Fondation pour la Mémoire de la déportation, Éditions Tirésias, 2004.
- Jean-Pierre et Jocelyne Husson,
La Résistance dans la Marne, dvd-rom, AERI-Fondation de la Résistance et CRDP de Reims, 2013 ;
Les Fusillés 1940-1944-Dictionnaire biographique des fusillés, Éditions de l’Atelier, 2015, notices de fusillés marnais ;
Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, Le Cherche-Midi, 2020, notices de déportés marnais.
- Site Mémoire des Hommes, ministère des Armées.


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