Des principes généraux de base régissent l'aménagement des nécropoles nationales.

Le portail et la clôture

   Les nécropoles nationales sont généralement entourées d'un grillage ou d'un muret maçonné doublés d'une haie vive, avec une entrée comportant des pilastres en pierre et un portail métallique à vantaux.

Nécropole nationale de Sillery (Marne)

   Dans un des pilastres se trouve souvent scellée une boîte à registres dans laquelle sont déposés un registre alphabétique contenant la liste des militaires inhumés et un cahier d'observations destiné aux visiteurs.

Boîte à registres contenant
le registre alphabétique des sépultures
et le registre des visiteurs

Nécropole nationale d'Aubérive (Marne)

Le panneau signalétique présentant la nécropole

   À l'entrée des nécropoles un panneau donne des informations sous forme de textes explicatifs, de cartes et de photographies  :
    - d'une part, sur les batailles au cours desquelles sont tombés les soldats inhumés en ces lieux,
   - d'autre part, sur le nombre, la localisation, l'origine des nécropoles du secteur aménagées après la 1ère guerre mondiale.

Présentation de la nécropole La Crouée de Souain

Présentation de la nécropole de Somme-Suippe

Le mât et le drapeau

   Implanté le plus souvent au centre des nécropoles, un mât porte en permanence les couleurs nationales.

Nécropole nationale
de Fère-Champenoise
(Marne)

Les tombes individuelles

   Elles sont matérialisées par des alignements d'emblèmes funéraires normalisés,
de quatre modèles confessionnels :

Nécropole nationale de Sept-Saulx (Marne)

        - la croix latine pour les chrétiens ;

Nécropole nationale de Bligny (Marne)

        - une stèle musulmane portant gravés l'étoile et le croissant au-dessus de l'inscription « ci-gît » en arabe ;

Nécropole nationale de Bligny (Marne)

        - une stèle sans aucun signe religieux, qualifiée de stèle « libre penseur », destinée aux libres-penseurs, mais aussi aux autres confessions ni chrétienne, ni musulmane : ( israélite frappée d'une étoile de David, animiste et religions extrême-orientales ).

Nécropole nationale de Jonchery-sur-Suippe
(Marne)

Nécropole nationale de La Ferme de Suippes
(Marne)

   Sur chaque emblème est apposée une plaque identifiant le défunt ( nom, prénom, unité à laquelle il appartenait ), et portant la mention « Mort pour la France » suivie de la date du décès.

   Un règlement interdit tout aménagement somptuaire ou qui créerait une distinction entre les sépultures.

Les ossuaires

   Ils regroupent les corps des militaires non identifiés ou indissociables ( fosses communes, équipage de char, etc… ).
   Ils comportent un muret d'entourage et une stèle portant le nom des militaires dont il est certain que le corps repose dans l'ossuaire sans pouvoir être toutefois individualisé.

Nécropole nationale
de Saint Thomas-en-Argonne
(Marne)

Les monuments rappelant les combats

   Ils ont été érigés par les associations, les les familles ou les amicales régimentaires.

Aux camarades tombés pendant les journées du 25-26-27-28-29 Septembre 1915 Etat-Major	Aux morts du 60e RI Attaques des 25 au 29 - 09 - 1915

Monuments des 44ème et 60e Régiments d'infanterie
érigés à l'entrée de la nécropole de la Ferme des Wacques à Souain

.    Ils peuvent aller de la stèle simple jusqu'à d'importantes constructions ( basiliques ).

Le mémorial-ossuaire des deux Bataillles de la Marne 1914-1918
à Dormans (Marne)

   Très sobres à l'origine, les nécropoles ont été remodelées dans l'entre-deux-guerres recevant des aménagements floraux plus importants et des tertres plantés.
    Aujourd'hui tend à prévaloir une conception paysagère de la nécropole : le sol est entièrement recouvert de pelouse que décorent des buissons ou des parterres de fleurs ; des bouquets d'arbres donnent un relief et une atmosphère moins dépouillée qu'autrefois.

Nécropole de « La Forestière » à Lachalade (Meuse)

   Dans les carrés communaux, les sépultures de guerre comportent le plus souvent des entourages de maçonnerie limitant une aire engravillonnée.