La déportation, en particulier la déportation raciale, n'a épargné ni les jeunes, ni les personnes âgées, ni les femmes.
   Ces trois catégories de déportés sont aussi celles où l'on relève la mortalité la plus élevée.
   C'est dans la Marne que l'on enregistre le taux de mortalité le plus élevé chez les jeunes de moins de 16 ans (88%), ainsi que chez les déportés âgés de plus 65 ans (96%).
   C'est aussi dans ce département que l'on compte le plus grand nombre d'enfants âgés de moins de 6 ans (7 dont 4 appartenant à la même famille, la famille Schwartzmann de Tinqueux.
   C'est encore dans la Marne que le nombre de femmes déportées est le plus important, avec un taux de mortalité de 57%.
   Si l'on tient compte de la forte réévaluation du nombre des déportées juives qui résulte de recherches récentes, ce taux lui aussi doit être fortement révisé à la hausse ; on peut aujourd'hui considérer qu'il n'est pas très différent de celui de la Haute Marne (84%), en tout cas supérieur à 80%.