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Qui étaient-ils ?

   Notre recherche porte sur 116 déportés rémois morts en camp de concentration et pour qui nous avons trouvé une plaque.
   
Dans les tableaux qui suivent, n'ont donc été pris en compte que les Rémois qui sont morts en déportation.

Dessin de Jérôme BEUNIER

          Nombre de femmes : 13
        Nombre d'hommes : 103

Age au moment de l'arrestation
Nombre de déportés
entre 10 et 19 ans
7
entre 20 et 29 ans
25
entre 30 et 39 ans
30
entre 40 et 49 ans
33
entre 50 et 59 ans
17
entre 60 et 69 ans
7
entre 70 et 79 ans
2

   Parmi ces Rémois déportés, la plus jeune, était une petite juive âgée de 14 ans, le plus âgé, un homme de 74 ans.

   Sur nos tableaux, il y a peu de femmes et pas de jeunes enfants.
   Ceci ne correspond pas à la réalité, mais peut s'expliquer par le fait que nous n'avons pas trouvé beaucoup de plaques concernant les familles juives, malgré l'importance du nombre de victimes.
   La majorité de ces déportés ( 88 sur 116 ) avaient entre 20 et 49 ans, au moment de leur arrestation : ils n'ont pas eu la chance de profiter de leur jeunesse, ni de leur vie.
   Nous n'avons pas eu de renseignements précis sur leur profession.

28, rue Libergier
Une des rares plaques qui indiquent la profession

   Cependant nous avons recensé un certain nombre de cavistes (5) et d'employés de la SNCF (6).
   Pour les premiers, les caves de Champagne ont pu servir de dépôts d'armes.
   Sur les seconds, une enquête a été faite auprès de cheminots résistants ayant appartenu au réseau Action Vengeance, réseau de sabotage qui agissait en liaison avec Londres.
   A Reims, il y a eu surtout des sabotages de machines.
   Pour le secteur Reims - Épernay - Châlons/Marne, 323 machines à vapeur ont été mises hors service, certaines par explosion, la plupart par sabotage technique plus discret et parfois très efficace.
   La répression fut très dure avec des arrestations, aboutissant à des déportations ou même à des exécutions,

comme celles de Marcel CHEVAL ...

5, rue de Sébastopol

 ... et de Georges MONAUX, le 6 juin 1944.

Square des victimes de la Gestapo,
rue Jeanne d'Arc
Plaque apposée initialement 21, rue de l'Octroi

La plaque commémorative, en gare de Reims, en conserve aussi le souvenir.

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