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Les Rémois fusillés

  • 21 Rémois fusillés... la liste est longue
  • Les trois premiers fusillés : trois jeunes militants communistes
  • Les fusillés du "Jour le plus long"
  • 34, rue des Trois Piliers
  • A quelques heures de la Libération de Reims

21 Rémois fusillés... 

        - Marcel CHATTON, fusillé à Châlons -sur-Marne, le 24 décembre 1941
        - Georges DARDENNE, fusillé à Châlons-sur-Marne, le 13 janvier 1942
        - Edouard QUENTIN, fusillé à Châlons-sur-Marne, le 13 janvier 1942
        - Aimé BLONDIN, fusillé au Mont Valérien, le 24 octobre 1942
        - Roger MARTIN, fusillé à Suresnes, le 13 mai 1943
        - Michel LATARCHE, fusillé à Cessuy-sur-Tille ( Côte d'Or ),
          le 6 septembre 1943
        - Raymond HANGARD, fusillé à Charleville ( Ardennes ), le 25 janvier 1944
        - Marcel MORTREAU, fusillé au Mont Valérien, le 5 avril 1944
        - Marcel CHEVAL, fusillé à Châlons-sur-Marne, le 6 juin 1944
        - Roger KERGER, fusillé à Châlons-sur-Marne, le 6 juin 1944
        - Raoul MATHIEU, fusillé à Châlons-sur-Marne, le 6 juin 1944
        - Georges MONAUX, fusillé à Châlon-sur-Marne, le 6 juin 1944
        - Charles TASSERIT, fusillé Châlon -sur-Marne, le 6 juin 1944
        - Raymond GUERARD, fusillé à Troyes le 26 Août 1944
        - Eugène TOURTE, fusillé à la Ferme de l'espérance, le 27 août 1944
        - Jean BEAUBRAS, fusillé au fort de Brimont, le 28 août 1944
        - Henri MIDOL, fusillé au fort de Brimont le 1944
        - Edmond POTTELAIN, fusillé au fort de Brimont, le 28 août 1944
        - Marie OGNOIS, fusillé à Tournes ( Ardennes ), le 29 août 1944
        - Paul SCHLEISS, fusillé à Tournes ( Ardennes ), le 29 août 1944
        - André SCHNEITER, fusillé à Tournes ( Ardennes ), le 29 août 1944

                                       ... que la liste est longue.

Les trois premiers fusillés :
trois jeunes militants communistes

Marcel CHATTON a été arrêté le 23 septembre 1941
et condamné pour impression et diffusion de tracts.
Il a été, à 22 ans, le premier Rémois fusillé.




20, rue de la Cerisaie

 

 

Georges DARDENNE           et              Edouard QUENTIN
arrêtés sur dénonciation le 6 novembre 1941 par la Gestapo,
ont été condamnés aux travaux forcés à perpétuité
pour distribution de tracts et journaux clandestins.
Ils ont été en fait fusillés comme otages
à Châlons-sur-Marne le 13 janvier 1942
à la suite d'un attentat commis contre un officier allemand à Dijon.

6, rue Favart d'Herbigny

Square des victimes de la Gestapo,
rue Jeanne d'Arc

Plaque apposée initialement 85, rue Fléchambault

rue disparue du vieux quartier Saint-Remi
devenue aujourd'hui allée Fléchambault

Les fusillés du «Jour le plus long »


   Le 6 juin 1944, à 17heures 30, alors que les Alliés ont réussi à prendre position
sur les plages de Normandie, 7 résistants marnais sont exécutés devant les poteaux de la Buttes des Fusillés, sur le terrain de la Folie entre Châlons-sur-Marne et l'Epine.
   Parmi eux, 5 Rémois ont ainsi payé de leur vie leur action de résistants.

La Butte des fusillés ...

sur le terrain de la Folie, près de Châlons-en-Champagne

   Marcel CHEVAL et Georges MONAUX, membres du mouvement Libé-Nord
et du réseau de la SNCF ont été arrêtés en décembre 1943 à la suite de sabotages de locomotives.

5, rue de Sébastopol



Square des victimes de la Gestapo,
rue Jeanne d'Arc
Plaque initialement apposée
21, rue de l'Octroi

   Quant à Raoul MATHIEU et à Roger KERGER, ils étaient dans le même groupe FTPF ( de Francs-Tireurs Partisans Français ) et avaient pris part à divers sabotages à Reims et aux environs.

80, avenue de Paris

12, rue François Dor

   A ce groupe appartenait aussi Roger TASSERIT, déporté à Buchenwald en janvier 1944, dont le père, Charles, grand blessé de la guerre 1914-1918, résistant,
fut au nombre des fusillés de l'Epine.

12, rue du général Carré

   Ce certificat est signé par Sir Arthur TEDDER, Maréchal de l'Air,
adjoint du commandant suprême des forces expéditionnaires alliées en Europe,
le
Général EISENHOWER .
   Il a été délivré après la guerre à un membre du réseau Possum , « en gage de gratitude et de remerciement pour l'aide apportée aux marins, soldats, aviateurs du Commonwealth, aide que leur a permis de s'évader ou d'éviter d'être pris par l'ennemi ».

Rue des Trois Piliers

   Dans le quartier du Faubourg de Laon, nous avons été surpris de trouver un grand nombre de plaques.
   Notre recherche nous a mis sur la trace du réseau Possum, réseau d'aide aux aviateurs alliés, parachutés ou tombés en France.
   Il fallait les cacher, leur fournir de faux papiers, les héberger et surtout leur permettre de rejoindre l'Angleterre.
   Ce réseau, fondé en Belgique, avait des ramifications dans toute la partie Nord de la France et dans notre région, à Fismes surtout et à Reims.
   Bien des résistants du réseau Possum furent arrêtés et déportés.

Henri TOURTE faisait partie de ce réseau.

34, rue des Trois Piliers

   Boulanger, il était plus particulièrement chargé du ravitaillement.
   En août 1944, il abritait un agent de l'Intelligence Service ce qui lui valut d'être arrêté par la Gestapo, et passé par les armes deux jours plus tard à la Ferme de l'Espérance sur la commune de Beaumont-sur-Vesle.

A quelques heures de la Libération de Reims

   Au moment même où la ville de Reims allait être libérée, trois Rémois sont tombés sous les balles allemandes à Tournes dans les Ardennes.
   Tous les trois étaient des résistants actifs.

Marie OGNOIS distribuait des journaux clandestins
et était un agent de liaison du mouvement Libé-Nord ...

43, rue Ruinart de Brimont

... dirigé alors par Paul SCHLEISS

34, rue Emile Zola

   Ce dernier a assuré l'unité des mouvements de résistance à l'échelon local
avec André SCHNEITER,
chef départemental du BOA  ( Bureau des opérations aériennes )
et du mouvement Ceux de la Résistance dans l'arrondissement de Reims.
...

26, boulevard de la Paix

   Tombés dans un guet-apens le 8 juillet 1944, ils ont été emmenés à la prison de Charleville et fusillés à Tournes le 29 août, le jour même où commençait la libération de Reims.

   Voici comment, sous le titre " Un de leurs derniers crimes ",
Jacques VADON
retrace le massacre du bois de la Rosière :

   Le 29 août 1944, quelques heures avant leur départ, les Allemands se résignent à libérer les patriotes détenus à la prison de Charleville, place Carnot, environ un cinquantaine d'hommes et de femmes.
  Mais sur l'insistance de la Gestapo et de la Milice française,
ils décidèrent de fusiller au préalable quelques otages.
  Et c'est ainsi que treize malheureux, désignés au hasard, sont extraits de leur cellule et transportés en camion au bois de la Rosière ( commune de Tournes ) où ils sont aussitôt abattus.
  On leur avait fait croire qu'on allait les libérer.
Parmi eux, il y avait deux femmes.

Jacques VADON, 1940/1944 les Ardennes en images,
1977 SODIM Bruxelles

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