Enseigner la mémoire ? > Histoire et mémoire de la résistance > Guy Pérotin
Menu

Un jeune Châlonnais de 20 ans
Compagnon de la Libération
Guy PÉROTIN
(1920-1940)

   

Guy Pérotin
( Chancellerie de l'Ordre de la Libération )

   Guy PÉROTIN est né le 27 juillet 1920 à Châlons-sur-Marne où son père était garagiste, place de la République.
   Entré
à 16 ans à l’école des mécaniciens et chauffeurs de la Marine nationale à Toulon, il est engagé après sa formation comme mécanicien sur le CSM Espadon, puis comme quartier maître mécanicien en janvier 1940 sur le sous-marin Q 118 Narval, sorti des chantiers navals de Cherbourg en 1922, qui était basé à Sousse en Tunisie.
  
Le 24 juin 1940, le capitaine de corvette François DROGOU, refusant l’armistice du 22 juin 1940, a donné l'ordre d'appareiller de nuit et de rallier l'île britannique de Malte. Avec l'assentiment de ses adjoints, les lieutenants de vaisseaux Jacques SEVESTRE et Paul RIMBAUD, et d’une partie de l’équipage, dont Guy PÉROTIN, il a décidé de mettre son sous-marin le Narval au service de la France libre.
   
Le 14 / 15 décembre 1940, après trois missions en Méditerranée, le Narval a sauté sur une mine française qui défendait le port de Sfax contrôlé par le gouvernement de Vichy, près des îles Kerkennah et il a coulé corps et biens. Son épave n’a été localisée qu’en 1957.

   Le
commandant DROGOU et ses adjoints SEVESTRE et RIMBAUD ont été déclarés Compagnons de la Libération par décrets du 30 janvier et du 1er février 1941, ainsi que deux membres de l’équipage, Joseph VERGOS et Guy PÉROTIN âgé de 20 ans et sans doute le plus jeune de l’équipage.

   La mention « Disparu en mer le 15 décembre 1940 à bord du sous-marin Narval. Mort pour la France » a été ajoutée en marge de l’acte de naissance de Guy PÉROTIN à l’état civil de Châlons-en-Champagne.
   La Médaille de la Résistance lui a été attribuée a tître posthume par décret du 31 mars 1947 publié au JO du 13 juillet 1947.

Citation à l'Ordre de l'Armée de Mer
du sous-marin NARVAL

   Premier bâtiment de guerre de la France Libre disparu au combat et symbole de l'esprit de sacrifice et de résistance de nos Forces Navales.
   Commandé par le Capitaine de Corvette  DROGOU, se trouvait en patrouille au moment où il reçut la nouvelle de l'Armistice Franco-allemand, a refusé d'accepter la défaite et a rallié Malte pour continuer la lutte au côté des Alliés, sous les ordres du Général de Gaulle.
   A effectué plusieurs missions périlleuses dans les eaux italiennes.
   A succombé sous les coups de l'ennemi, avec tout son état-major et tout son équipage, au cours d'une opération de guerre en décembre 1940

Au sous-marin Narval
qui dès le 28 juin a repris
le combat et a glorieusement
disparu en opérations
le 14 décembre 1940

Premier bâtiment de guerre de la France libre disparu au combat, le Narval a été cité à l'Ordre de l'Armée de mer

Pavillon des Forces navales françaises libres ( FNFL )

Affiche FNFL

Le sous-marin Narval

   Dans le Finistère, le nom de Guy PÉROTIN est inscrit sur la stèle érigée à Brest dans le square qui fait face à la Préfecture maritime, en hommage aux cinquante marins du sous-marin Narval, et dans le Mémorial national des marins morts en mer à la Pointe-Saint-Mathieu.

La stèle érigée à Brest

Au sous-marin Narval
qui dès le 28 juin a repris
le combat et a glorieusement
disparu en opérations
le 14 décembre 1940

   Dans le Var, à Toulon, il est gravé sur le monument élevé « À la mémoire des sous-mariniers morts en service commandé »

   

    Une rue de Châlons-en-Champagne porte le nom de Guy PÉROTIN dans le quartier de l'avenue de Paris situé aux confins de la commune de Fagnières.

    Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Châlons-en-Champagne, rue de la Marne.

Le nom de Guy Pérotin sur la liste des Victimes militaires 1939-1945
gravée sur le monument aux morts de Châlons en Champagne

    Une plaque commémorative portant le nom de Guy PÉROTIN a été apposée sur un mur du Cimetière de l'Ouest de Châlons en Champagne.         

 


Sur le site du Dictionnaire Maitron
des fusillés-exécutés-morts au combat