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Les Marnais fusillés ou guillotinés en Allemagne

   Aux 49 patriotes fusillés dans le département de la Marne après condamnation par des tribunaux allemands et aux 13 résistants marnais ou ayant des liens avec la Marne, qui ont été fusillés après condamnation ou comme otages dans d'autres départements, viennent s'ajouter 4 résistants fusillés ou guillotinés en Allemagne.

   Édouard CHARLOT, gendarme affecté à la brigade de Reims, était membre du réseau Uranus-SR Kléber et du réseau SSMF-TR (Services de sécurité militaire français et travaux ruraux). Il fournissait des renseignements sur les terrains d’aviation, en particulier ceux de Courcy et de Juvincourt, sur les fortifications de Berry-au-Bac et sur les mouvements de troupes allemandes.
    Arrêté par la Police allemande sur dénonciation le 14 août 1942 à la Gendarmerie de Reims, Édouard CHARLOT a été condamné à mort pour espionnage le 1er octobre 1942 par le tribunal militaire allemand de Châlons-sur-Marne.
    Transféré à la prison du Cherche Midi à Paris puis déporté NN le 26 novembre 1942, il a été incarcéré à Karlsrhue, puis à Rheinbach près de Bonn et enfin à Cologne où il a été guillotiné le 4 janvier 1943. Il est inhumé à Cologne au cimetière de l’Ouest.


Edouard Charlot


Dans le Square des victimes de la Gestapo à Reims
(Plaque initialement apposée
sur la façade de la caserne de Gendarmerie, Boulevard Robespierre)

 

   Juste DROT, agent SNCF à Rilly-la-Montagne, membre du du groupe FTPF Pierre Semard depuis la fin de 1942, a participé à plusieurs sabotages au sein de ce groupe. Dans la nuit du 16 au 17 février 1944, il a fait partie de l'équipe de sabotage dirigée par le cheminot Joseph CONTASSOT, commissaire technique régional du Front national de lutte pour l’indépendance de la France, qui a saboté la voie ferrée à Saint-Léonard près de Reims. Ce sabotage a provoqué le déraillement d’un convoi allemand constitué de deux machines et vingt wagons qui a obstrué la voie pendant 60 heures.
   Le 20 février 1944, la police allemande a arrêté Juste DROT qui a été été transféré en Allemagne pour y être jugé. Traduit devant le tribunal de guerre du Reich établi à Torgaü, il a été remis au SD (Sicherheitsdienst-Services de sécurité) de Halle/Saale. Incarcéré à la prison de Ludwigsburg, Juste DROT y a été fusillé le 22 juin 1944 selon l’état-civil de Rilly-la-Montagne, et à la mi-septembre selon les informations collectées par l'historien Auguste Gerhards.
   Le corps de Juste DROT a été ramené en France et inhumé dans le cimetière de Rilly-la-Montagne.

Juste Drot

Plaque apposée sur sa sépulture
dans le cimetière de Rilly-la-Montagne

     Marcel LARGET, peintre, domicilié à Reims, y a été arrêté en mai 1942 pour un motif qui reste inconnu, le plus vraisemblablement pour détention d’armes. Déporté NN en Allemagne, il a été envoyé au camp spécial d’Hinzert. Transféré à la prison de Wittlich puis à la prison Klingelpütz de Cologne, il y a été fusillé le 15 septembre 1943. 

30, rue Hincmar à Reims

   Jacques SOARDI, boulanger à Courbevoie, originaire de Saint-Martin-d'Ablois, a été fusillé le 27 novembre 1943 à Berlin.

La mémoire de Jacques Soardi à Saint-Martin-d'Ablois