Dernier
dimanche d'avril
Journée nationale du souvenir
des victimes de la déportation
La loi de 1954 qui a instauré la
Journée nationale du souvenir de la déportation
Au
début des années 1950, les anciens déportés
et les famillles des déportés qui n'avaient pas survécu
à la déportation ont exprimé le souhait de voir
inscrite au calendrier des commémorations une
célébration nationale destinée à préserver
la mémoire de la déportation.
Ce besoin de préserver la mémoire
de la déportation a été reconnu par la
loi du 14 avril 1954, votée à l'unanimité
par le Parlement, qui a consacré le
dernier dimanche d'avril « Journée
nationale du Souvenir des victimes et héros de la déportation », au cours de laquelle la nation honore la
mémoire de tous les déportés sans distinction,
et rend hommage à leur sacrifice.
Le dernier dimanche d'avril a été
retenu en
raison de sa proximité avec la date
anniversaire de la libération de la plupart des camps,
et aussi parce que cette date ne se confondait avec aucune autre célébration
nationale ou religieuse existante.
Loi
n° 54-415 du 14 avril 1954 consacrant le dernier dimanche d'avril
au souvenir des victimes de la déportation
et morts dans les camps de concentration du Troisième
Reich
au cours de la guerre 1939-1945
L'Assemblée
nationale et le Conseil de la République ont délibéré,
L'Assemblée
nationale a adopté,
Le
président de la République promulgue la loi dont la
teneur suit :
Article
1 - La République française célèbre
annuellement, le dernier dimanche d'avril, la commémoration
des héros, victimes de la déportation dans les camps
de concentration au cours de la guerre 1939-1945.
Article
2 - Le dernier dimanche d'avril devient « Journée
nationale du Souvenir des victimes et héros de la déportation ».
Des cérémonies officielles évoqueront le souvenir
des souffrances et des tortures subies par les déportés
dans les camps de concentration et rendront hommage au courage et
à l'héroïsme de ceux et de celles qui en furent
les victimes.
La
présente loi sera exécutée comme loi de l'État.
Fait
à Paris, le 14 avril 1954.
Par
le président de la République,
René Coty
Le
président du Conseil des ministres,
Joseph Laniel
Le
ministre des Finances et des Affaires économiques,
Edgar Faure
Le
ministre des Anciens combattants et Victimes de la guerre,
André Mutter
L'exposé
des motifs de
cette loi en dégageait les objectifs : rappeler
à tous l'horreur de la déportation et les leçons
qu'il convient d'en tirer pour que de tels faits ne se reproduisent
plus jamais :
Il
importe de ne pas laisser sombrer dans l'oubli les souvenirs et
les enseignements d'une telle expérience, ni l'atroce et
scientifique anéantissement de millions d'innocents, ni les
gestes héroïques d'un grand nombre parmi cette masse
humaine soumise aux tortures de la faim, du froid, de la vermine,
de travaux épuisants et de sadiques représailles,
non plus que la cruauté réfléchie des bourreaux.
À
Paris, la cérémonie
se déroule autour de trois lieux de
mémoire :
- le Mont Valérien à Suresnes,
- le
Mémorial des martyrs de la déportation de
l'île de la Cité,
- le Mémorial
du martyr juif inconnu, rue Geoffroy l'Asnier.
L'organisation
de cette commémoration incombe dans chaque département
au préfet.
Les municipalités appellent avec les associations de déportés à participer à une veillée du souvenir le Samedi soir et/ou à une cérémonie le dimanche matin, devant les monuments aux morts communaux et les mémoriaux qui honorent la mémoire des déportés.
Toutes les associations d'anciens déportés
signent un message commun appelant
à participer à cette cérémonie du souvenir,
au cours de laquelle est déposée une seule
gerbe en hommage à toutes
les victimes de la déportation.
Un
texte publié au Bulletin Officiel était
adressé chaque année
par le ministre de l'Éducation nationale aux recteurs, Inspecteurs
d'académie et préfets, leur demandant d'inviter les
directeurs d'écoles, les chefs d'établissement et les
enseignants à participer aux cérémonies officielles
organisées en souvenir des déportés. Depuis
2001, cette note publiée au BO a disparu.
La journée du souvenir des victimes de la déportation figure cependant sur l'agenda de l'éducation mis en ligne sur le site education.gouv.fr
Chaque année un message rédigé conjointement par la Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (FNDIR),
la Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP),
la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD ) et l’Union Nationale des Associations des Déportés, Internés et Familles de disparus (UNADIF) est lu au cours des cérémonies commémorant cette Journée nationale du Souvenir des victimes de la Déportation.
À Reims, cette commémoration est célébrée dans le cadre d'une veillée du souvenir de la déportation.
Organisée par la ville de Reims avec la participation des associations d'anciens déportés FNDIRP et UNADIF, et des Amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation, elle se déroulait en deux temps, d'abord devant le Monument aux morts, puis autour du Monument aux martyrs de la Résistance le Samedi soir vers 21 heures, lorsque la nuit était tombée.
Les déportés survivants, les membres des familles de déportés et leurs amis
se regroupaient devant le Monument aux morts de Reims
où étaient distribués les flambeaux allumés à la flamme qui était ranimée par les représentante des associations de déportés.
Les porteurs de flambeaux se rassemblaient de part et d'autre du monument, formant les deux colonnes du cortège qui se rendait ensuite derrière les drapeaux de la FNDIRP et de l'UNADIF jusqu'au Monument aux martyrs de la Résistance où la cérémonie.
Depuis quelques années, pour raccourcir la cérémonie qui devenait très fatigante pour les déportés survivants, la cérémonie se déroule entièrement devant le monuments aux martyrs de la Résistance et de la Déportation.

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